MaPrimeRénov’ : un retour prévu au 30 septembre avec des conditions renforcées
Suspendu pendant l’été, le dispositif MaPrimeRénov’ fera son retour à compter du 30 septembre, mais avec un cadre beaucoup plus strict. Selon les projets de décrets présentés au Conseil national de l’habitat ce jeudi, les conditions d’accès à ces aides publiques seront largement revues.
Un recentrage sur les rénovations énergétiques lourdes
Désormais, l’État entend concentrer les subventions sur les logements les plus énergivores, c’est-à-dire ceux classés E, F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). L’aide sera plafonnée à 30 000 euros pour des travaux permettant un gain de deux classes énergétiques, et à 40 000 euros pour une amélioration de trois classes. En revanche, le bonus de sortie de passoire thermique sera supprimé définitivement.
Les travaux monogestes prolongés mais limités
Initialement prévues pour disparaître en 2025, les aides destinées aux travaux dits « monogestes » seront finalement prolongées jusqu’en 2026, mais avec un champ d’application réduit. En effet, seuls les travaux d’isolation des combles et des planchers bas resteront éligibles.
En revanche, à compter du 1er janvier 2026, l’isolation des murs ne sera plus subventionnée. Par ailleurs, plusieurs équipements de chauffage à biomasse seront exclus du dispositif, à l’exception des poêles à bois, qui continueront de bénéficier de l’aide. Les pompes à chaleur resteront également éligibles. Ces différents travaux pourront néanmoins toujours s’inscrire dans le cadre d’une rénovation globale.
Jusqu’à fin 2025 : des rénovations globales plus ciblées sur les foyers modestes
Les rénovations globales seront désormais priorisées pour les propriétaires très modestes, puis pour les ménages modestes, selon la dynamique des dépôts. Pour ces foyers, le reste à charge sera doublé, mais l’accès au dispositif sera facilité. Avec un plafond national de 13 000 dossiers acceptés d’ici la fin de l’année, les ménages aux revenus plus élevés seront de facto exclus. Le gouvernement entend ainsi concentrer les aides sur les foyers les plus modestes.
En 2026, les taux de prise en charge resteront différenciés selon les niveaux de revenus : 80 % de la facture pour les ménages très modestes, 60 % pour les modestes, 45 % pour les revenus intermédiaires et 10 % pour les plus aisés.
Une réforme dans un contexte politique sous tension
Cette évolution du dispositif intervient dans un contexte politique tendu, alors que le gouvernement doit impérativement publier les textes réglementaires avant le vote de confiance du 8 septembre. L’exécutif justifie cette réforme par la nécessité de préserver la continuité du dispositif tout en garantissant une certaine visibilité aux particuliers et aux professionnels du secteur. Le budget annuel alloué à MaPrimeRénov’, fixé à 3,6 milliards d’euros, devrait être maintenu en 2026, sous réserve de sa validation par le Parlement.
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