À l’heure où le secteur du bâtiment représente près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France, la question n’est plus seulement comment consommer moins d’énergie, mais comment construire et rénover mieux. Dans cette logique, les matériaux biosourcés et l’écoconception apparaissent comme deux leviers clés de la rénovation durable. Plus qu’une tendance, ils deviennent des standards à venir.

Un matériau est dit biosourcé lorsqu’il provient majoritairement de matières renouvelables d’origine biologique, comme le bois, le chanvre, la paille ou même les plumes.

Ces ressources ont plusieurs avantages notables :

  • Elles captent le carbone pendant leur croissance, ce qui diminue le bilan carbone global du bâtiment ;
  • Elles sont souvent locales, ce qui réduit les coûts de transport et soutient les filières régionales.

Contrairement à certaines idées reçues, les matériaux biosourcés offrent d’excellentes performances thermiques, acoustiques et hygrorégulatrices. Par exemple, un isolant à base de chanvre ou de ouate de cellulose peut rivaliser — voire surpasser — la laine de verre sur le long terme, tout en étant plus respectueux de la santé des occupants.

L’écoconception, c’est l’art d’intégrer les impacts environnementaux à chaque étape du projet : conception, choix des matériaux, mise en œuvre, usage, fin de vie. L’objectif n’est pas seulement de limiter les consommations d’énergie, mais de réduire l’empreinte écologique globale du bâtiment.

Cette démarche inclut notamment :

  • L’analyse du cycle de vie (ACV) des matériaux et des systèmes ;
  • L’optimisation des flux (énergie, eau, déchets) ;
  • L’anticipation des usages et du confort des usagers.

C’est une approche globale, transversale, et souvent participative, qui encourage à réinterroger nos manières de concevoir et de rénover.

Associer matériaux biosourcés et écoconception permet de construire ou rénover en minimisant les impacts, sans sacrifier ni le confort, ni la performance. C’est aussi une manière de rendre les bâtiments plus résilients face aux dérèglements climatiques : meilleure inertie thermique, gestion naturelle de l’humidité, confort d’été accru…

La réglementation RE2020, déjà en vigueur pour les constructions neuves, pousse vers des bâtiments bas carbone, intégrant des matériaux à faible impact. Elle s’imposera progressivement comme référence pour la rénovation lourde. Plusieurs collectivités imposent déjà un pourcentage minimum de matériaux biosourcés dans leurs marchés publics.

L’ADEME recommande activement ces approches dans ses préconisations, et des dispositifs d’aides peuvent s’y rattacher dans certains cas.

L’intégration de matériaux innovants ou naturels nécessite une vision stratégique, tenant compte des contraintes du bâti existant, des réglementations locales et des objectifs du projet.

C’est précisément là que notre bureau d’études, Ecoloclast, intervient. Nous accompagnons les acteurs publics et privés dans leurs projets de rénovation ou de construction durable, avec une approche indépendante, holistique et sur-mesure. Notre force : la cohérence des choix. Ni standardisation, ni greenwashing, mais des décisions guidées par la logique environnementale et la réalité du terrain.

Longtemps considérés comme marginaux ou expérimentaux, les matériaux biosourcés et l’écoconception sont aujourd’hui au cœur des enjeux climatiques, économiques et sociaux. Ils incarnent une nouvelle façon de rénover : plus respectueuse, plus intelligente, plus alignée avec les besoins d’un monde qui change.

Adopter cette démarche, c’est faire le choix d’un bâtiment plus vertueux, plus sain, et plus durable. Et ce choix, il commence dès la phase de réflexion.